Le musée du bois s’est déplacé, il se situe maintenant sous la salle des fêtes !
Il est ouvert sur demande et selon les rendez-vous prévus de l’été.
Vous y trouverez quelques beaux outils emplis de souvenirs pour certains, de mystères pour d’autres…
En 2001, Jean Chainey propose à l’association de faire un don d’anciennes machines à bois, fabriquées par Joseph Chainey 1872-1938, son grand-oncle, homme fort ingénieux et habitant d’Attilly. Ainsi naît l’idée de les regrouper dans un musée. Patrick Nicoud prête son bâtiment pour accueillir le musée. Certains outils sont en prêt et d’autres ont été cédés à l’association tels ceux de Pierre Haudeville pour une cinquantaine d’objets anciens. L’association a aménagé l’intérieur du bâtiment. Pierre Haudeville a fait l’agencement intérieur pour organiser les outils et la visite avec des panneaux explicatifs.
Allez, pour vous mettre l’eau à la bouche de ce qu’un habile travailleur, Nicolas, peut faire avec ces outils… Suivez bien pas à pas, vous serez surpris du résultat !
Tout en évitant les plus gros défauts, Nicolas trace sommairement les pièces dont il aura besoin pour la porte de placard, deux montants et deux traverses. Sur une autre planche plus mince, il choisit de quoi faire le panneau central. L’envers n’est pas très beau mais, peu importe, ça ne se verra pas et il faut économiser le bois. A l’aide de la scie à débiter, il coupe en longueur les différents éléments et ensuite en largeur avec la scie à refendre tout en prévoyant une marge suffisante pour les ajustements à venir.
> La scie à débiter
> La scie à refendre
Nicolas doit maintenant raboter ses pièces de bois de façon à enlever les traces de sciage et rendre chaque face bien plane et les côtés d’équerre. Ce travail est exécuté avec la varlope. Son fer a été parfaitement aiguisé et ajusté avec précision pour détacher de fins copeaux sans trop d’efforts.
Ce travail nécessite beaucoup de rigueur car de lui dépendra la bonne réalisation des assemblages. Des signes propres à tous les menuisiers déterminent la position des différents éléments de l’ouvrage. Ce sont les signes d’établissement. Les emplacements des assemblages sont tracés à l’aide de l’équerre et du trusquin.
Les tenons et les mortaises
Le tenon est la partie façonnée à l’extrémité de la traverse et destinée à être enfoncée dans la partie creuse du montant, la mortaise.
Les mortaises sont creusées à l’aide d’un bédane. Cet outil doit avoir l’épaisseur exacte de la mortaise car toute reprise ultérieure serait hasardeuse.
Les tenons sont réalisés au moyen de deux scies à la denture différente :
- la scie à tenonner pour le sciage des côtés du tenon (dans le sens du fil du bois)
- la scie à araser pour dégager le tenon (en travers du fil)
Les moulures
Une rainure est creusée dans l’épaisseur des montants et des traverses afin d’y loger le panneau. Une moulure est également poussée et encadrera joliment ce dernier.
L’assemblage
Les montants et les traverses sont terminés et ont subi un premier assemblage pour parfaire les joints. Le panneau est complètement terminé car il serait difficile de le faire après coup. Les différents éléments sont emboîtés à fond en s’aidant de serre-joints. Des chevilles sont enfoncées au travers des assemblages afin de maintenir le tout.
> Coupe des moulures avec la boîte d’onglet
> Perçage pour les chevilles
> Coupe avec la scie à chevilles
Le parement ou face la plus visible de la menuiserie est terminé au rabot et au racloir afin de supprimer les dernières imperfections du bois. Quant au contre-parement ou face arrière, la finition est moins poussée et certains défauts peuvent rester apparents.
Un polissage au papier de verre et quelques couches de cire facile à se procurer chez un apiculteur parachèveront l’ouvrage.